Un vététiste perdu dans les Bardenas.
Le 05 septembre dernier, un espagnol âgé de 25 ans s’est égaré dans les Bardenas alors qu’il faisait une randonnée à VTT.
Seul et incapable de retrouver son chemin, il a réussi à contacter la police grâce à son téléphone portable.
Un important dispositif de recherche composé d’agents de police et de pompiers a été mis en place à 20h30.
Après avoir parcouru durant une bonne heure les principales pistes de la Bardena Blanca, notre randonneur égaré a été retrouvé dans le secteur d’el Rincon del Bu (limite de la Blanca et de la Negra).
NOTA : Ce cas n’est pas isolé, il n’est pas rare que des randonneurs imprudents s’égarent dans les Bardenas. Soyez vigilants.
Le désert que l’on n’attendait pas.
Tous les déserts ou pseudo-déserts européens se situent en Espagne, les plus vastes et les plus réputés étant ceux des Bardenas, des Monegros, de Baza-Guadix et de Tabernas (voir onglet "Photos et vidéos" dans le présent site internet).
Cette affirmation est aujourd’hui à reconsidérer ! En effet, il existe un désert européen hors d'Espagne et celui-ci se situe dans des contrées pour le moins inattendues : en Pologne !
C’est donc ici, à 500 kilomètres de la mer Baltique, entre les villages de Bledow et de Klucze, que se trouve le désert de Bledowska ( Pustynia Bledowska ) également nommé « Le Sahara Polonais ».
(à ne pas confondre avec le Parc National de Słowiński situé sur le littoral de la mer Baltique et qui est aussi nommé « Sahara Polonais ». Ce Parc possède de nombreuses dunes de sable mais ce n'est pas un désert, c'est une "plage" )
Situé en pleine campagne au sud du pays, ce site étrange est exclusivement constitué de dunes de sable et a la particularité d’offrir au regard des paysages qui font penser à un petit Sahara. Autre similitude avec le milieu saharien, jusqu’au milieu du XX° siècle il était fréquent d’observer des phénomènes typiques des vrais déserts : des tempêtes de sable et des mirages.
Il existe une version très « folklo » concernant les origines de ce désert : il y a bien longtemps, le diable survola la région en portant un grand sac rempli de sable. Par mégarde, il heurta le clocher d’une église, le sac se déchira et le sable se répandit dans toute la contrée, la transformant ainsi en désert. Plus sérieusement, le désert de Bledowska est né à partir du XIII° siècle d’une déforestation intensive destinée à satisfaire les besoins en bois des fonderies d’argent et de plomb de la ville de Olkusz. Dépourvue de ses forêts, la région s’est ainsi transformé en un désert de sable vaste de 80 kilomètres carrés (l’équivalant de la Bardena Blanca Baja).
Avant et après la seconde guerre mondiale, le désert de Bledowska servit de champ de tir pour l’armée Polonaise (décidément, c’est une habitude chez les militaires), et les soldats du réputé « Africa Korps » du maréchal Erwin Rommel s’entraînèrent en ces lieux avant leur départ pour l’Afrique. Il y a encore peu de temps, durant les années 1970 et 1980, l’armée y organisait de fréquentes manœuvres d’entraînement.
De nos jours, qui veut voir le désert de Bledowska doit se hâter car un programme de reboisement entrepris depuis les années 1950 a fait perdre à ce désert près des deux tiers de sa superficie. A l’époque, les autorités polonaises se trouvèrent face à un dilemme : cultiver le mythe du désert artificiel ou retourner au caractère primaire du paysage.
Aujourd’hui, le désert de Bledowska ne s’étend plus que sur 30 kilomètres carrés, soit environ 9 kilomètres de long sur plus ou moins 4 kilomètres de large (l’équivalant d’une fois et demie le polygone de tir des Bardenas). L’épaisseur moyenne des couches de sable est de 40 mètres, le maximum étant de 70 mètres.
Mais même diminué, le désert de Bledowska reste très attractif et demeure une véritable curiosité teintée d’exotisme : l’aspect saharien est toujours bien présent. Pour preuve, des séquences de films sont parfois tournées dans les dunes de sable, des séquences censées se dérouler dans des déserts parmi les plus arides de la planète.
Ce « Sahara Polonais » reste toutefois (et étrangement) connue que des polonais eux-mêmes.
Dorénavant une question s’impose : existe-t-il d’autres déserts, semi-déserts ou pseudo-déserts ailleurs en Europe ?
Les Bardenas sont propres, pourvu que ça dure.
D’une manière générale, les touristes qui se rendent dans les Bardenas Reales semblent assez respectueux des valeurs écologiques.
Toutefois, ici comme ailleurs, il arrive que certaines personnes indélicates abandonnent délibérément leurs déchets en pleine nature, considérant probablement celle-ci comme une vulgaire poubelle.
Aussitôt partis, ces individus ne s’imaginent probablement pas que leurs méfaits souilleront notre belle nature au « mieux » pour plusieurs mois, au pire pour de très nombreuses années.
Le temps estimé pour la dégradation des déchets est très variable et dépend pour beaucoup des conditions atmosphériques. En effet, dans les régions très sèches ou, comme en haute montagne, dans des lieux froids et pauvres en oxygène, la durée de dégradation peut doubler, voir plus.
Dans le cas des Bardenas Reales, les conditions atmosphériques peuvent être qualifiées de « normales ». Ci-dessous, quelques exemples de temps de dégradation pour divers déchets :
Papier toilette : 2 semaines à 1 mois.
Mouchoir en papier : 2 à 3 mois.
Papier journal : 3 mois à 1 an.
Pelure de fruit : 3 mois à 1 an.
Mégot de cigarette (avec filtre) : 5 à 10 ans.
Chewing-gum : 5 ans.
Boite de conserve : 50 à 100 ans.
Briquet en plastique : 150 ans.
Canette en aluminium : 100 à 500 ans.
Textiles : 100 à 500 ans.
Sac en plastique : 100 à 500 ans.
Serviette ou tampon hygiénique et couches jetables : 500 ans.
Bouteille en plastique : 100 à 500 ans.
Carte téléphonique : 1000 ans.
Verre : 4000 ans.
Fréquentation touristique en hausse.
De la fin des années 1990 au début des années 2000, environ 30.000 touristes visitaient chaque année le Parc Naturel des Bardenas Reales (42.500 hectares).
Selon une étude effectuée par la revue espagnole « Consumer de Eroski », les Bardenas ont reçu en 2006 la visite de 42.600 touristes (majoritairement français et espagnols).
Bien qu’en hausse, la fréquentation touristique des Bardenas n’en reste pas moins assez modeste ; à titre de comparaison, le Parc Naturel de la Sierra et des Canyons de Guara (47.453 hectares) et le Parc National d’Ordesa et du Mont Perdu (15.608 hectares) ont accueilli l’année passée 70.000 et 616.700 visiteurs.
Quatre français perdus dans les Bardenas.
Quatre randonneurs français pratiquant le VTT se sont égarés le 28 août dernier dans le secteur d’el Rallon.
En raison des très fortes chaleurs, et donc des risques de déshydratation, les autorités ont mis en place un important dispositif de recherche constitué d’agents de la Guardia Civil (Gendarmes espagnols) et de militaires appartenant à la base du polygone de tir.
Les quatre randonneurs ont été retrouvés à 23 heures dans le secteur de Caracola (Blanca Alta).
Déshydratés mais en bonne santé, nos malheureux touristes ont été ramenés à leurs véhicules d’où ils sont repartis vers leurs domiciles respectifs.
NOTA : Ce cas n’est pas isolé, il n’est pas rare que des randonneurs imprudents s’égarent dans les Bardenas. Soyez vigilants.
Course VTT « Bardena Negra ».
On connaît la très réputée course de vététistes nommée « Extreme Bardenas » organisée par la commune d’Arguedas, mais peu de gens connaissent la course « Bardena Negra ».
Il s’agit d’une course vtt organisée en août de chaque année par des passionnés de la bourgade d’Ejea de los Caballeros (Cinco Villas / Aragon). L’itinéraire emprunte les pistes forestières et agricoles de la Bardena Negra. La totalité du parcours avoisine les 85 km.
La XIII° course de vététistes « Bardena Negra » s'est déroulée le 19 août 2007 (www.bttejea.com).
Ils sont « fous » ces espagnols.
Le dimanche 01 juillet 2007 a eu lieu la dixième course VTT nommée « Extreme Bardenas ».
Comme chaque année, les participants ont parcouru pas moins de 100 km ( !!! ) de pistes poussiéreuses sous un soleil implacable. L'itinéraire 2007 a la particularité de s'étaler sur les trois Bardenas : el Plano, la Blanca et le nord de la Negra.
XX° marche anti-polygone de tir.
La XX° marche anti-polygone de tir (03 juin 2007) a mobilisé prés de 600 personnes qui, parties à pied du lieu-dit Los Aguilares, se sont réunies devant l'entrée de la base militaire sous la surveillance d'une cinquantaine de Gardes Civils.
On se souvient qu'au grand damne des bardeneros et des écologistes, les militaires n'avaient pas quitté la région en juin 2001 comme le prévoyait leur contrat.
Le président de l'assemblée générale des Bardenas Reales avait annoncé que le champ de tir de la Blanca Baja resterait actif jusqu'en l'an 2008, date à laquelle il pourrait être remplacé par un nouveau champ de tir situé au sud du Portugal. Depuis juin 2001, le ministère de la défense paye 3.606.072 Euros (600.000.000 de Pesetas/ 23.654.285 Francs) à la Comunidad des Bardenas Reales pour chaque année de prolongation.
Manifestation anti-polygone de tir dans la Bardena Blanca.
Le désert des Bardenas Reales serait-il devenu une sorte de « Disneyland » ?
En saison estivale, essentiellement durant les week-ends, les Bardenas Reales se transforment parfois en une véritable foire où se croisent un grand nombre de randonneurs pédestres et de vététistes, mais aussi d’innombrables automobiles, motos, camping-cars, et même des autobus (bizarrement, les 4x4 se font de plus en plus rares).
Force est de constater que les Bardenas Reales sont victimes de leur succés.
Qu’il semble loin le temps où cette terre était un havre de paix, un véritable désert humain dans lequel on pouvait rouler et marcher durant des heures et des jours sans rencontrer âme qui vive.
Attention, les photos qui suivent feront frémir d'effroi ceux qui ont eu la chance de découvrir les Bardenas il y a 15 ou 20 ans.
Non loin d'el Rallon, sont stationnées pas moins d'une quinzaine d'automobiles, toutes immatriculées en France. Et on trouve le même spectacle prés de la Pisquerra.
Plus inquiétant encore, ici c’est un véritable convoi de camping-cars qui s’étire sur plus d’un kilomètre !!!
Et sur cette photo, il n'y en a que la moitié. Effrayant !!!
Là, c'est un bus français qui dépose son flot de vététistes. Et un peu plus tard arriva un autre bus qui lui transportait des personnes âgées.
Le meilleur pour la fin : 21 camping-cars se sont installés prés du Castildetierra !!!
Incroyable et strictement interdit par la réglementation touristique du Parc Naturel des Bardenas.
Ces clichés ne doivent pas décourager ceux qui projettent une visite des Bardenas, la présence d’un si grand nombre de camping-cars reste très exceptionnelle. De plus, on est bien loin de la surfréquentation touristique que connaissent certains sites naturels français et espagnols tels que le Néouvielle, Gavarnie ou Ordesa.
Désert ? Vous avez dit désert ?
Après les pluies record des mois de mars et d’avril, les Bardenas Reales ressemblent plus à un jardin d’éden qu’à un désert aride et inhospitalier.
En ce début juin 2007, où que l’on regarde, c’est le vert qui s’impose.
Une verdure omniprésente saupoudrée de coquelicots rouge vif, des reliefs d’érosion aux strates multicolores, tout cela confère aux paysages des aspects étonnants, inattendus, et de grande beauté.
Somptueux.
Après l’éolien, voici venir le solaire !
En quête d’énergie propre et inépuisable, la Navarre et l’Aragon ont été amenés à construire au cours de ces dernières années de nombreux parcs d’éoliennes tout autour des Bardenas ainsi que dans toute la vallée de l’Ebre.
Avec ces gigantesques moulins à vent ( 78 mètres de haut et 45 mètres d'envergure ) on pensait avoir tout vu en matière de pollution visuelle, mais voila qu’après l’éolien voici venir le solaire !
En effet, tant du coté Navarrais qu’Aragonais, de nombreux villages situés en périphérie des Bardenas Reales ont décidé de s’équiper de plusieurs milliers de panneaux solaires ( chacun de ces panneaux mesure 16 mètres de haut pour 14 mètres de large ).
De plus, dans un très proche avenir, il semblerait qu’un ou plusieurs parcs solaires soient construits à l’intérieur même du territoire des Bardenas Reales ( à l’extrême ouest d’El Plano ).
La technologie de pointe avance, la nature recule ...
La vocation d'un Parc Naturel n'est-elle pas de rester vierge de toute activité humaine ?
A méditer.
ALERTE METEO (04/2007).
Surprenant paradoxe, alors que le sud de la France jouit d’un climat radieux, doux et ensoleillé, le nord de l’Espagne subit depuis le début du mois d’avril un temps particulièrement exécrable.
Des précipitations exceptionnellement abondantes ont fait sortir de leur lit de nombreux cours d’eau, provoquant de ce fait des inondations en divers lieux, que ce soit en Navarre ou en Aragon.
Le rio Ebro, un fleuve habituellement assez calme, a ainsi atteint un débit important s'élevant à 2.282 m3 par seconde.
Bien que très spectaculaires, ces crues ont provoqué moins de dommages qu'on aurait pu le craindre (quelques milliers d’hectares de terres inondées ainsi qu'un certain nombre de routes rendues impraticables).
Ce sont essentiellement les agriculteurs qui payent le plus lourd tribut aux inondations, les pertes de récoltes étant très importantes dans les champs se trouvant à proximité des cours d’eau.
En ce qui concerne les Bardenas, ce sont les pistes qui posent problème :
Un communiqué diffusé par la « Comunidad de las Bardenas Reales » annonce :
« Compte tenu de l’importance des précipitations de ces derniers jours,
de très nombreuses pistes s’avèrent impraticables pour les véhicules motorisés (boues argileuses).
Il est déconseillé de se rendre dans les Bardenas Reales
tant que la situation ne s’est pas améliorée. »
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Cette recommandation est valable pour tous les types de véhicules, même les 4x4.
Google-Earth s’améliore avec sa version 2007.
Jusqu’à présent, les Bardenas sur Google-Earth s’était ça :
Et ci-dessous, la même zone (l'étang de las Cortinas) avec Google-Earth 2007 :
La nouvelle version de Google-Earth offre une bien meilleure qualité d’image qu’auparavant, les reliefs (collines et ravins) sont dorénavant parfaitement identifiables ainsi que la végétation, les pistes et les routes, certains bâtiments tels que ceux de la base militaire, les champs, les villages, etc.
Sans atteindre la qualité d’image du "SITNA" espagnol, Google-Earth a un très net avantage : celui de pouvoir évoluer dans un décor en 3D en oblique ou à l’horizontal comme si on se trouvait à bord d’un avion.
Le "SITNA" offre une bien meilleure qualité d'image :
Avec Google-Earth 2007, la résolution demeure encore assez moyenne. A quand une résolution supérieure ?
Construction d’un centre éducatif, touristique et de gestion environnementale.
« La Comunidad de las Bardenas Reales » a organisé un concours dont l’objectif est la création d’un centre éducatif, touristique et de gestion environnementale.
Ce centre se situera dans le lieu-dit « Los Aguilares », un site appartenant à la commune d’Arguedas et dont la proximité directe avec les Bardenas Reales permet de jouir d’un superbe et impressionnant panorama de la Bardena Blanca.
La construction du centre pourrait débuter au cours de cette année 2007.
La puissante association écologiste « Ecologistas en Acción », sans être hostile au projet, souligne dans un courrier adressé à « La Comunidad de las Bardenas Reales » que ce centre éducatif, touristique et de gestion environnementale est surdimensionné (bâtiments excessivement grands et coûteux, activités et services aux coûts importants et dont le succès n’est pas garanti, etc).